Confidences Nocturnes [Tamako]

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Pour Elias il était bien trop dur de quitter aussi subitement les bras de la jeune femme. Il avait envie d'être encore et encore contre elle, de ressentir encore et encore les caresses de ses doigts et de son souffle sur sa peau... Évidemment, il savait bien que les enfants se réveilleraient bientôt, mais cela semblait tellement injuste qu'il ne puisse pas profiter un peu plus de ces moments avec elle... Il avait seulement envie de pouvoir l'aimer simplement... Mais cela ne lui était guère permis...
Ce n'était plus son heure mais celle des enfants... C'était à eux que serait dédiée la journée, comme chaque autre journée... Oui Elias savait pertinemment qu'il devrait attendre le soir pour sentir à nouveau le doux parfum de la jeune femme et la serrer dans ses bras... Tamako le repoussa, lui promettant qu'ils pourraient bientôt recommencer. Mais l'apprenti musicien savait bien que ce ne serait jamais assez tôt pour lui.
Le jeune homme, quant à lui, resta muet et la regarda dans les yeux lorsqu'elle lui caressa la joue. Il la suivit d'un pas assez lent, il se sentait encore fatigué, ses jambes ne semblaient pas très fortes... Tamako dut le remarquer puisqu'elle le fit asseoir... Bien sûr Elias protesta en disant qu'il allait l'aider, mais elle fit la sourde oreille... Alors il sortit un carnet de son jean et commença à noter les idées qui lui étaient venues durant la nuit.
Quelques temps plus tard le téléphone sonna, Elias leva la tête, Tamako lui demanda de surveiller le lait, il acquiesça et se leva, finissant le travail commencé par son aimée. Il disposa les bols et les tartines sur la table et quand il s'apprêta à laver la casserole, il entendit la voix de sa fille suivie bientôt par celle de Yûsuke. Il sentit ensuite sa fille lui agripper la jambe. Il leur fit une bise à chacun, et les mit à table, sauf que Saiyuki restait contre lui, elle semblait triste. Le jeune homme la prit dans ses bras et lui demanda se qu'il y avait. La petite lui cria presque de la reposer, Yûsuke dit alors à Elias que si il était malade il devait pas la prendre dans ses bras, qu'ils allaient tomber tous les deux.
Le jeune homme essaya de sourire pour cacher son amertume et dit qu'il allait bien, qu'il n'était qu'un peu fatigué. Les enfants lui répondirent en cœur qu'il devrait aller se coucher. Elias dit qu'il préférait être avec eux et ils finirent par accepter.
Alors que Yûsuke n'osait pas commencer à petit déjeuner, Saiyuki se colla contre son père en le touchant doucement, lui posant de nombreuses questions auxquelles il répondit avec un sourire. Tamako revint et prit Yûsuke dans ses bras, annonçant que Shinichi venait manger.
Le petit garçon sourit en montrant ses belles dents et Saiyuki dit tout bas qu'elle préférait son papa. Elias l'entendit et la prit à son tour dans ses bras. Il avait le droit étant assis, non ?
Le jeune homme dit alors à sa fille qu'il n'y avait pas à s'inquiéter pour lui, que quand elle l'avait vu il dormait parce qu'il était fatigué. Elle lui demanda si il était tout le temps fatigué et il répondit que ça irait.
Et il valait mieux que ça aille ! Avec Shinichi venant manger, Elias devrait être au top, il était son remplaçant et il ne pensait pas vraiment qu'il méritait Tamako... Elle était tellement bien pour lui...
Le jeune homme posa sa fille sur sa chaise et leva la tête pour regarder Tamako, se demandant si elle allait lui donner des conseils...

Tamako refusait tout simplement de lâcher son fils. Elle savait qu’elle lui avait fait immensément mal la veille. Elle savait que la voir s’inquiéter ainsi ne pouvait que lui faire du mal, elle savait qu’elle était restée sans réaction devant les démonstrations d’affection de son fils la veille. Elle savait qu’elle devait se ra trapper. Lui montrer son affection, et qu’elle allait bien alors elle le gardait dans ses bras même après lui avoir annoncé la venue de son père.
Elle ne le lâcherait pas avant un petit bout de temps, avant qu’il ne le demande en fait. Bon ça viendrait mais pour le moment le petit garçon était heureux de retrouver sa maman telle qu’il la connaissait. Sa maman à lui, pas celle qu’il partageait avec Elias. Ni celle qu’il partageait avec Saiyuki… Enfin si peut-être avec Saiyuki il l’acceptait mieux qu’avec Elias. Il redevait l’espace de quelques temps le bébé de Tamako, celui devant lequel elle ne cessait de s’émerveillait et qu’elle défendait contre tous.
Elle jeta un regard à Elias et Saiyuki. Elias guettait peut-être un conseil. Elle se contenta d’un sourire énigmatique. Elle lui fit un clin d’œil. Ils n’avaient pas encore eut l’occasion de parler e leur relation à Shinichi et elle était loin de se douter de ce que cela enclenchait dans la tête d’Elias. Pour elle c’était une situation un peu bizarre elle était un peu tendue même. C’était comme présenter son petit ami à son père, ou à son frère. Enfin le faire entrer dans sa famille et accepter par un membre plus âgé. Elle n’avait jamais fait ça. Elle avait imposé, elle n’avait pas présenté. Elle n’était même pas sûre que ses parents, géniteurs, ai jamais rencontré Shinichi. Alors cela lui faisait une impression nouvelle. Pourtant quel que fut le jugement du père de Yûsuke elle avait Elias et ça ne changerait rien.
Elle lui fit un clin d’œil s’asseyant en face de lui avec Yûsuke dans les bras. Il était son bébé pour encore quelques instants. Elle tira le bol du petit garçon pour qu’il s’en saisisse. Il était tout excité de la prochaine visite de son père. Cependant il fut pris d’un doute :

« Mais Nath vient pas ce matin ?
-Si dans je dirais vingt minutes sa maman toquera à la porte. Tu as raison je vais m’habiller. Je vous laisse surveiller Elias ! »

Elle fit un clin d’œil discret au jeune homme se leva et reposa Yûsuke sur la chaise elle embrassa ses cheveux pendant qu’elle le laissait… Son petit garçon plus son bébé. Elle sourit à Saiyuki. Elle voyait que la petite était perturbée mais elle pensait qu’être contre son papa serait le meilleur remède. Le voir vivant atténuerait sa peur mais ne la ferait pas disparaître elle en était consciente.
La petite savait que son père n’était pas indestructible. Alors il était normal qu’elle ait peur. Mais rien ne pourrait le changer. Sauf peut-être le temps.
Elle s’esquiva de la pièce. Elle savait qu’Elias s’occuperait des deux enfants s’il le fallait. Sachant aussi que Yûsuke se débrouillerait seule. Elle l’avait dit non ? C’était aux enfants de s’occuper de leur père… Leur père. Se mot la fit sourire et ce fut ainsi qu’elle se glissa vite dans la douche se lava non moins vite se sécha et s’habilla. Elle avait un instant regardé son corps nu… Elle se trouvait changée. Elle ne savait cependant pas quoi. Elle avait soupiré c’était habillée d’un pantalon noir et d’un tee-shirt noir à la mode d’Elias. Elle commençait à lui ressembler même sans y faire attention elle voulait y ressembler.

Saiyuki était contre son père et puis ça lui faisait du bien comme le pensait Tamako. Elle sentait son père chaud contre elle. La nuit dernière quand il l’avait pris dans ses bras il était froid. Alors s’il était chaud c’était qu’il allait bien. Elle lui demanda s’il pouvait l’aider à tenir son bol car elle ne voulait pas le bruler comme la dernière fois.

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Les conseils ne vinrent pas, Elias était plus que stressé mais dans le même temps se disait qu'il verrait plus tard, quand il serait vraiment là. Alors il ne resta que quelques secondes à regarder Tamako puis quand elle lui fit un clin d'oeil il regarda sa petite fille... Elle n'avait pas l'air bien sur sa chaise... Surtout que Yûsuke, pour se réconforter, était dans les bras de sa mère... Alors sans crier gare il la reprit dans ses bras et la serra contre lui.

"Je serai toujours là pour toi Saiyuki..." lui chuchota-t-il.

Car non, il n'avait aucune intention de mourir et regrettait déjà d'avoir dit à Kelly qu'elle pouvait le faire... En fait il s'était dit que si elle mourrait, il serait le seul à souffrir et que donc elle n'avait pas à rester en vie seulement pour lui... Seulement voilà, il y avait Tom, Tamako et surtout les enfants qui seraient tristes...
Et ça, il ne pouvait pas se le permettre... Alors il prendrait soin de sa sœur, mais aussi de tous les autres. Sûrement encore à son détriment, mais ce n'était pas grave, cela ne l'intéressait pas d'être en pleine forme si les autres ne l'étaient pas. Il fit une bise à Saiyuki et l'invita à commencer à manger, poussant son propre bol pour ramener celui de la petite... Elle commença par manger ses tartines, Elias faisait office de siège surélevé.
Yûsuke demanda à sa mère si Nath venait, le jeune homme se souvient immédiatement, c'était le prénom d'une des petites que Tamako gardait. Elle lui en avait déjà parlé....
Elle précisa aux enfants de s'occuper de lui, il sourit, mais quelque part il se disait qu'il était vraiment minable... Maintenant aux yeux de sa fille il n'était plus vraiment un père, il n'était pas invincible comme un père, il était même sûrement la personne la plus faible à ses yeux.
Elias ne voulait pas être comme ça, mais ne pouvait malheureusement rien à ça... Il soupira, mais il se reprit rapidement, il ne devait pas faire la mauvaise tête devant les enfants, pas encore une fois...
Il observait Yûsuke manger, il avait retrouvé l'appétit mais regardait Elias avec un drôle d'air... Le petit devait le considérer comme la seule personne responsable du malheur de sa mère la veille. Jamais Yûsuke ne l'avait vu comme ça...
Saiyuki sortit Elias de sa torpeur en lui demandant de tenir son bol. Le jeune homme sourit et prit le bol avec sa main gauche et aida la petite fille à boire. Elle lui sourit, le gratifiant d'un "merci papa". Alors il lui essuya la bouche et lui caressa doucement les cheveux. Yûsuke avait fini son bol et il avait une jolie moustache lactée. Les enfants rirent et Saiyuki voulut en avoir une aussi, alors Elias l'aida à finir son bol et les éclats de rires redoublèrent d'intensité. Elias ne riait pas, il souriait juste. Les enfants finirent leurs tartines et allèrent voir leur mère, pour aller sauter sur le lit de sa chambre.
Elias regarda son propre bol... Il alla le jeter dans l'évier, il n'aimait pas le gâchis... Mais il ne pouvait pas... Il nettoya les bols, hormis celui de Tamako évidemment.
On sonna à la porte, il rangea la cuisine...

Tamako était prête. Enfin non. Quand il était là elle faisait un peu plus attention à comment elle s’habillait. Un peu plus attention à comment elle se déplaçait. Un peu plus attention à tout. Elle voulait lui plaire. L’attirer un peu plus. Lui plaire. C’était un peu idiot comme si le fait qu’elle se maquille un peu, qu’elle se coiffe autrement que d’habitude pouvait changer quoi que ce soit. Mais elle voulait lui plaire quand même. Alors aussi inutile que cela fut, elle se maquillait, elle coiffait ses cheveux autrement qu’en une queue de cheval.
Si Elias ne s’en rendait pas compte la mère de la petite Nath le remarqua de suite. Elle regarda surprise la nourrice de son enfant qui l’invita à entrer. Normal elle n’avait jamais vu le moindre trait de coquetterie chez la jeune femme. C’est alors qu’elle vit Elias dans la cuisine. Elle ne sut qu’en penser mais en voyant le sourire de Tamako lorsqu’elle posait les yeux sur lui elle n’en devinait que trop bien la place dans son cœur. Et cela fit peur à la mère. Tamako avait toujours été une personne fiable, depuis deux ans qu’elle plaçait sa petite fille, qui avait justement deux ans, chez elle, elle avait toujours eut en face d’elle quelqu’un de stable. Elle avait peur qu’un homme perturba l’équilibre de la maisonnée. Mais elle ne pouvait en parler devant le jeune homme. Et puis elle n’en avait pas le temps. Après une bise à Tamako et un salut rapide aux enfants (un, un peu plus froid à Elias) elle embrassa sa petite fille qui avait rejoint les bras de sa nourrice qui s’occupait déjà d’elle. Elle voyait que la petite était encore fatiguée. Si les petits dormaient beaucoup elle dormait encore plus.
La mère de Nath sortit alors que la petite se rendormait déjà en suçant son pouce dans les bras de Tamako qui la berçait. Elle savait que dans une heure elle se réveillerait. Qu’il faudrait la faire petit déjeuner, mais pas comme les autres d’un bol de lait, la petite se servait encore d’un biberon. Elle alla dans sa chambre pour poser la petite dans le berceau qui lui était destiné. Elle la couvrit et caressa doucement sa joue. Elle aimait réellement s’occuper des enfants.
En parlant d’enfants, les deux petits arrivèrent, à leur sourire elle voyait ce qu’ils mijotaient, alors désignant le berceau de l’enfant endormie elle mit un doigt sur ses lèvres. Elle savait ce qu’ils voulaient, sauter sur un lit. Elle les laissait faire en général. Elle ne voyait pas d’inconvénient. Elle voulait qu’ils s’expriment. Alors le sommier d’un lit… Il suffisait du matelas pour dormir non ?
Bref elle les conduits dans la chambre d’amis, les draps étaient défaits. Pas la peine de les refaire quand elle savait à quoi il servirait pour les enfants. Elle s’éclipsa au premier jet d’oreiller.
Elle retourna auprès d’Elias qui faisait la vaisselle. Saiyuki et Yûsuke jouaient déjà. Elle se dit qu’elle avait vraiment une perle d’amoureux. Une perle qu’elle devait protéger, une perle qui l’aidait beaucoup mais serait mieux assise. Elle ne résista pas cependant à se glisser furtivement derrière lui et faire comme lui quelques temps au par avant. Elle posa ses mains sur le ventre d’Elias et les remonta, posant sa tête sur le dos de son amoureux.

« Tu devrais t’asseoir mon amour. C’est à moi pour le moment de faire ça… Mais quand tu iras bien, je t’exploiterais ne t’inquiète pas pour ça… »

Elle se recula et relâcha la prise qu’elle avait sur lui. Et elle se glissa à son côté en lui disant tout bonnement qu’elle allait toute seule et que lui allait boire son bol de chocolat car il ne fallait pas la prendre pour une idiote. Quand elle avait demandé à Saiyuki si elle savait ce que faisait son père, elle avait répondu qu’il déjeunait. Personne pour voir s’il buvait son bol ou pas. Non vraiment elle n’était pas idiote et s’il se permettait de faire l’idiot quand il était seul, elle ne le laisserait pas faire l’idiot alors qu’elle s’occupait de lui. Elle resterait au moins à ranger jusqu’à ce qu’il ait bu la moitié de ce bol. Elle ne le forcerait pas à tout boire. Et puis s’il avait bu son verre de lait elle savait qu’il protesterait. S’il ne l’avait pas bu, elle espérait qu’il ne la démentirait pas. Elle lui faisait confiance pour cela. Elle commença à sortir de ses placards de quoi faire le repas. Car elle ne l’oubliait pas. Elle avait du monde à midi, et puis elle pouvait faire un truc qui bouillirait longtemps (un trucs que tu trouveras parce que je suis à sec ! x) )

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Elias ne voulait pas trop ouvrir... Il préférait que ce soit les personnes habituées qui le fassent. En fait il se sentait toujours comme un invité. Un invité spécial par ailleurs, qu'il faisait tout ce qu'il pouvait pour être aimable, pour que les gens l'aiment. Oui c'était peut-être idiot, mais il vivait comme ça depuis qu'il avait des personnes à qui s'attacher...
Tamako arriva jusqu'à la porte qu'elle ouvrit... Elias jeta un œil en direction de Tamako, elle était toute vêtue de noir, cela lui fit une impression étrange, sans qu'il s'aperçoive néanmoins que c'était "sa mode". Juste que d'habitude elle s'habillait en couleur. Il remarqua par contre sa chevelure au vent, ça il aima bien, c'était comme si elle était libérée, cela le fit sourire bêtement, jusqu'à ce que la porte s'ouvre en fait. Il s'inclina, même si la dame ne le remarqua pas de suite, puis resta dans cette position jusqu'à ce que la dame sorte, il avait été très aimable, même si dans l'autre sens cela n'avait pas été du tout le cas.
Mais il laissa tomber, pas la peine de se mettre à dos une cliente de Tamako... Il préférait jouer les muets, c'était mal vu au Japon de protester, on supportait, on se rabaissait. On la fermait.
Elias s'occupa de la cuisine, il ne savait pas si la petite avait mangé mais en doutait, alors autant que ce soit propre. Tant pis pour son propre repas, il n'avait pas faim. Il n'avait jamais faim en fait...
C'est alors qu'il entendit des pas derrière lui... Elias venait de reprendre sa vaisselle, il ne pensait pas que Tamako lui démontrerait autant d'affection mais il en était ravi, sentir les mains de son aimée sur son ventre, son corps contre le sien, sa tête contre son dos. Il sourit sans y faire attention, il se sentait bien quand elle était là.
Mais la suite lui plut moins évidemment. Le jeune homme voulait l'aider, se rendre serviable, mais elle l'en empêcha, d'abord avec une voix douce, puis une plus autoritaire lorsqu'elle parla de son déjeuner.

"Tu n'as pas pris le tien non plus Tamako... Alors finissons de ranger ensemble et on le prend après d'accord ?"

Elle ne semblait évidemment pas du même avis, elle commença à sortir du placard une grande cocotte, sûrement pour faire un risotto, qui semblait être sa spécialité. Elias soupira et laissa la vaisselle en plan en s'asseyant à la table. Il reprit son carnet tout en buvant un peu du bol de Tamako, comme ça elle ne pourrait pas lui reprocher d'avoir rien dans le ventre, mais il pourrait en laisser.
Ses yeux se perdirent un instant dans le bol, il avait peur d'être un fardeau pour la jeune femme... Et au vu du ton de l'autre dame, il était malvenu que Elias soit là... Alors le jeune homme se remit à douter sérieusement... Il aimait Tamako du plus profond de son âme et il en était mort de trouille.

Coupable il était vrai qu’elle n’avait pas petit déjeuner. Et qu’elle ne le ferait pas tant qu’il ne l’aurait pas lui-même fait. C’était idiot mais bon. Elle savait qu’elle avait moins besoin que lui de petit déjeuner. Enfin moins. Non mais de toute manière elle n’avait pas envie de le faire tant qu’il ne l’aurait lui-même pas fait.
C’était idiot hein ? Elle… elle n’était pas en colère. Non. Si. Elle ne voulait pas qu’il fasse n’importe quoi. Elle ne voulait pas qu’il mette sa santé en danger. Elle ne voulait pas, elle ne voulait pas qu’il se fasse lui-même du mal. Sinon ça ne servait à rien. Ca servait strictement à rien qu’il s’occupe des autres.
Plus que de la colère c’était de la peine. Elle lui était strictement inutile s’il pensait comme ça. S’il croyait qu’il pouvait se faire mal. Elle l’aimait, et ça lui faisait plus mal quand lui faisait cela que quand elle le faisait. Elle ne supportait pas l’idée de lui être inutile. Et pourtant elle l’était.
Elle commençait à comprendre qu’elle lui servait à rien. Elle n’aurait pas été là que ça aurait été mieux. Il aurait au moins pas eut à faire semblant. C’était déjà ça non ? S’il n’avait pas à faire semblant c’est que c’était mieux. Elle avait honte d’elle. Honte de forcer Elias. Elle n’osait même plus le regarder. Elle était trop idiote pour cela. Elle avait honte car elle lui en voulait.
Elle se détourna, trouver une activité. Ne pas lui montrer qu’elle était en colère. Elle ne voulait pas lui faire du mal. Et elle savait d’avance l’effet qu’aurait sa colère sur le jeune homme. Alors non elle ne la montrerait pas. Elle ne répondit rien, elle n’aurait rien pu répondre sans avoir un ton dur qu’elle ne voulait pas avoir. Surtout avec lui. Alors elle se mit à préparer le repas de midi, ne disant rien de ce que son attitude criait. Elle n’avait pas l’intention de manger tant qu’il ne l’aurait pas fait.
C’était un chantage. Ce n’était pas bien elle le savait. Mais bon tant pis même si elle n’aimait pas faire ça, même si ce n’était pas bien de le forcer, elle le faisait.
Elle entendit des bruits de déglutition, elle n’osait toujours pas le regarder. Elle avait honte, de sa colère (qui par ailleurs avait disparu avec les premiers bruits de déglutition était passée). Elle ne le regarda pas mais lui dit simplement un « merci. » Elle se sentait mieux de savoir qu’il petit déjeunait !

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Elias avait peur. Il avait peur de Tamako maintenant. Parce que elle aussi était comme les autres, comme Kelly, Tom et Arisa. Il en avait peur car elle aussi devenait comme eux à son contact. Elle devenait protectrice mais dans le même temps ne le supportait pas. Il allait la décevoir, il la décevait déjà.
Le jeune homme abandonna. Elle ne répondit pas à sa phrase, elle ne croisa pas son regard... Il se sécha les mains et alla s'asseoir. Mais bien sûr, il ne mangea pas tout de suite. Il se sentait bizarre. Elias observa celle qu'il aimait... Elle ne le regardait plus, elle ne prenait pas la peine de le regarder... Elle semblait maintenant si loin...
Alors il prit son carnet et se concentra pour finir sa composition du matin... Puis lentement sa main gauche se dirigea vers le bol de Tamako... Il en but une première gorgée, infime... Son palais n'était tellement plus habitué à cela qu'il en ressentit toute la saveur... Elias ferma les yeux un instant et regarda en direction de Tamako, il n'aimait pas ce dos.
Pour le coup il n'avait pas encore remarqué son maquillage, comment elle avait relevé son beau regard, comment elle avait accentué légèrement le rose de ses joues, comment elle avait fait de ses lèvres de beaux bijoux qu'il n'aurait de cesse d'embrasser quand le moment serait venu...

Mais le moment, là, cela ne l'était pas... Au final Elias posa son carnet quand il eut fini ce qu'il voulait écrire, Tamako ne le regardait toujours pas... C'est alors qu'elle lui dit "merci". Pourquoi ? Parce qu'il soulageait sa conscience ? Il n'avait pas envie d'une relation dans ce genre. Elle ne lui faisait pas confiance, c'était ça ?
Elias ne comprenait pas, il n'était plus un enfant, il ne voulait pas de ce chantage qu'elle lui imposait. Il ne finit pas son bol, il se leva en prenant son carnet, rangea sa chaise.

"Je vais prendre une douche."

Il laissa le bol et se dirigea vers la salle de bain. Il voulait qu'elle mange aussi, mais elle ne semblait pas y être décidée tant qu'il était là.
Elias alla jeter un œil aux enfants qui jouaient, puis à la petite Nath qui dormait... Il se sentait bien dans cette maison, dans cette vie, alors pourquoi il fallait toujours qu'un problème entache son bonheur ?
Il se dirigea vers la chambre, prenant des affaires pour se changer, un pantalon noir et... un tee-shirt à manches longues blanc opaque, puisque que Nath était là et Shinichi allait venir... Il ne montrerait pas ses bras.
Il rentra dans la salle de bain, ferma la porte sans la verrouiller, le rideau cacherait son corps nu et en plus, on laissait la porte ouverte pour les enfants. Il se mit sous la douche, l'eau coulait sur ses cheveux, les aplatissant, puis sur sa peau, coulant sur son corps. Elias frémit, il avait mal. Certaines blessures le piquait encore ou se rouvraient parfois mélangeant l'eau de la douche avec son propre sang.
Elias commença à se laver, les yeux fermés, il n'aimait pas toucher son corps, non il ne l'aimait pas... Il soupira longuement, puis il sentit qu'il devait faire une pause... Il ferma les yeux en essayant de se calmer, sa tête tournait, il voyait des étoiles... Il s'assit au fond de la baignoire...

Tamako était loin d’être fière. Très loin. Elle s’en voulait d’agir ainsi. Mais lui laissait-il le choix ? C’était par égoïsme qu’elle voulait le protéger. Elle voulait le garder auprès d’elle. Elle n’imaginait pas vivre sans lui. Elle n’imaginait pas vivre dans un monde où il n’existait plus. C’était en partie pour cela qu’elle avait la veille utilisé cet argument sur Kelly. Elle n’imaginait même pas que la Terre puisse continuer de tourner sans lui. C’est pour dire. Oui Elias l’avait faite changer.
Pas un grand changement, enfin pas vraiment, juste qu’il lui était devenu essentiel. C’était pour cela qu’elle était en colère. Il ne se rendait pas compte du trou qu’il causerait dans sa vie s’il lui arrivait quelque chose. Il ne se rendait pas compte combien elle l’aimait. Et cela alimentait sa colère. Et en même temps sa peine. Elle aurait aimé le lui dire le lui expliquer. Mais elle ne le ferait pas.
Pourquoi ? Car elle était incapable de formuler ses sentiments. Elle le savait depuis le temps mais rien ne changeait. Elle donnait des surnoms affectifs. C’était tout. Elle ne maniait pas bien les mots. Elle avait su le faire avant… Avant quand elle était plus jeune. Ça lui prenait souvent longtemps mais elle réussissait à faire de jolies rédactions… Mais à l’oral pas moyen. Et puis à qui aurait-elle parlée ? A ses amies ? Elle n’en avait pas, elle n’avait pas le droit de sortir alors impossible d’entretenir des vraies amitiés, bien sûr il y avait ses camarades de classes. Toujours prêtes à lui demander de leur passer son cahier pour copier un exercice. Jamais lui adresser la parole en dehors. Elle ne s’exprimait pas en écrivant, elle s’exprimer en dessinant.
Elle ne pouvait que remercier Elias quand il but. Merci de prendre soin de toi. Merci de rester. Merci. Merci car elle avait moins mal en sachant qu’il buvait. Merci d’avoir fait disparaître sa colère.
Pas sa honte. Elle, elle restait entière. Elle avait forcé Elias. Il devait lui en vouloir à mort. Elle n’était même pas capable de le regarder pour s’excuser tellement elle avait honte. Il se leva alors déclarant qu’il allait se laver. Enfin prendre une douche, ce qui revenait au même. Elle le laissa partir sans un mot. Trop honteuse. Elle commença à préparer son risotto (petite recherche sur le net pour savoir ce qu’est du risotto !) Elle coupa des légumes et un peu de viande, le tout dans une cocotte. Et sur le feu.
Elle se rendit alors compte qu’elle n’entendait plus l’eau de la douche couler. Elias devait être sortit. Il était peut-être avec les enfants. Elle alla vérifier… Mais il n’y était pas. Les enfants jouaient à « je me fais une super cabane avec les draps que maman a posé bien pliés à côté pour qu’on puisse sauter sur le lit. » Elle les laissa faire, faisant le tour de la maison. Il n’y était pas. Il était parti ? Son cœur se serra. Et s’il était tout bonnement resté dans la salle de bain ?
Elle toqua avant d’entrer. Elle le chercha des yeux et le trouva. Elle l’aurait bien serré dans ses bras pour l’occasion. S’il n’avait pas été si pâle. Si le sol de la baignoire n’avait pas été rosé. Si elle ne s’en était pas tant voulu aussi. Mais elle s’approcha quand même. Elle avait mal au cœur, mal de le voir comme ça. Elle ne savait pas non plus comment réagir. Pourtant elle le fit elle referma la porte elle ne voulait pas que les enfants voient le jeune homme comme ça. Elle s’approcha de lui. Il était encore plein de savon. Elle passa un bras dans la baignoire pour l’aider à tenir debout elle ne savait pas quoi faire elle n’osait prendre des initiatives de peur de le vexer.

« Je t’aide à finir de te laver ou la douche est finie ? »

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Le jeune homme ne voulait pas de cette relation. Pourquoi fallait-il que cela se passe ainsi à chaque fois ? Pourquoi chaque personne qu'il côtoyait finissait par être contre lui ? Il attirait le malheur, il faisait pleurer les gens, les mettait en colère...
Elias ne dit plus rien à Tamako, il partit... Le jeune homme aurait voulu lui parler, la regarder, la prendre dans ses bras, l'embrasser tant qu'il le pouvait... Mais non, il partit tout simplement, indiquant juste l'endroit où il se rendait pour ne pas qu'elle s'inquiète... Il voulait lui prendre au moins la main... Au final son regard ne croisa pas celui de celle qu'il aimait... Il resta dans le vague... Puis s'attarda sur les chambres des enfants... Il aimait Tamako, il se dit même que si elle le voulait il aimerait avoir un enfant avec elle... Cela ne voudrait pas dire qu'il n'aimait pas Saiyuki ou Yûsuke, loin de là... Depuis qu'il connaissait sa fille elle était devenue une raison de sourire... Il l'aimait tellement...
Elias arriva enfin à la salle de bain... Il ferma la porte derrière lui et il arriva devant un miroir... Cela lui arracha une grimace. Il ne s'aimait définitivement pas, et encore, il était habillé.
D'ailleurs le fait de retirer ses vêtements lui fit un mal de chien. Lentement, il les enleva néanmoins et se regarda à nouveau dans le miroir. Hideux. Il se demandait vraiment comment Tamako pouvait le trouver bien... Alors il entra dans la baignoire, et commença à faire couler l'eau.
Peu à peu la douleur revint... Il la sentit comme l'eau qui coulait sur son corps... Cela devait être tiède mais il avait l'impression qu'il brûlait. Alors le jeune homme coupa l'eau, rapidement, il souffla et regarda la baignoire... Sa tête tournait mais il devait se laver... Et surtout... Il n'avait pas envie d'appeler à l'aide, il se sentait déjà si faible... Il en avait assez... C'était peut-être débile mais à ce moment-là il se demanda s'il était vraiment un homme ou pas... Il semblait n'être capable de rien...
Il commença à se laver, un gant et du savon, il se nettoya le corps mais la douleur était trop forte... Elias n'eut plus la force de rester debout, il laissa tomber le gant plein de sang... Alors il s'assit lentement au fond de la baignoire... Il avait mal, il serrait les dents, les mains... Doucement il se mit à pleurer, il avait trop mal, il ne voulait pas qu'on le voit comme ça...
Il finit par s'endormir, lentement, Elias avait besoin de se reposer pour oublier sa douleur. Mais il se réveilla quelques minutes plus tard, la porte s'était ouverte. Tamako. Combien de temps était-il resté comme ça ?
Il ne leva pas la tête, il n'en pouvait plus... Alors le rideau s'ouvrit, c'était elle. La jeune femme le dit rien, Elias ne sut pas quoi faire, il ne pouvait pas bouger...
Tamako ferma la porte, le jeune homme se sentait mal... C'est alors qu'il sentit la main de Tamako se rapprocher de son corps... Elle lui demanda alors si sa douche était finie... Elias ne comprit pas. Elle ne voyait pas qu'il allait mal ? Le jeune homme essaya tout de même de se lever, ce qu'il fit. Il était entièrement nu devant Tamako, pour la première fois, mais il s'en fichait, il voulait finir de se laver et dormir...
Alors il reprit le gant et finit sa toilette, il avait mal, mais cela n'importait pas... Le sang coulait encore...

« Tamako... »

Elias se mit à pleurer, une nouvelle fois... Mais il ne voulait pas craquer... Alors il ferma le rideau, se cachant de Tamako. Il actionna l'eau, et se mit sous le jet afin de nettoyer son corps tout en essayant d'éloigner son aimée... Le jeune homme ne put se laver les cheveux, il n'en avait pas la force... Il coupa l'eau...

« Je... Je suis désolé... »

Il ne voulait pas craquer devant elle, Tamako finirait par en avoir assez de lui... Il avait les larmes aux yeux, le jeune homme avait peur de la perdre... Il s'en voulait mais ne savait pas comment changer les choses... Il savait qu'il avait besoin d'elle, mais ne voulait pas s'appuyer sur elle... Elle avait déjà tant à faire...

Tamako s’en voulait vraiment d’avoir forcé Elias. Elle avait été si puérile ! Elle voulait qu’il reste tout le temps avec elle mais n’était-ce pas en se comportant de la sorte qu’elle risquait de le perdre ? Ne risquait-elle pas de le perdre en se conduisant comme ça ? Peut-être d’une façon moins cruelle, mais de le perdre quand même.
Alors non elle ne le forcerait plus, même si c’était idiot ainsi elle pourrait… Enfin ainsi elle serait plus juste, ou peut-être pas. Mais déjà elle ne forcerait pas son aimé. Ce serait ainsi. Même si ce n’était pas vraiment bien. Même si c’était mal. Elle ne voulait plus le forcer. Elle voulait qu’il puisse vivre comme il le désirait. Elle lui avait dit qu’il serait toujours libre. Et elle se permettait de lui voler un peu de cette liberté ? De la lui restreindre ?
Elle se morfondait dans sa cuisine, se traitant d’idiote. S’injuriant, se détestant mentalement. Essayant de se concentrer sur ce qu’elle faisait au lieu de penser à cela. Mais rien à faire. Elle finit cependant ce qu’elle faisait avant de se rendre compte qu’elle n’attendait plus l’eau de la douche. Que faisait-il ? Où était-il ? Etait-il avec les enfants ?
Un bref passage auprès d’eux lui apprit que ce n’était pas le cas. Et elle trouva ça étrange. Où était-il ? Etait-il encore sous la douche ? Pas possible ! Elle était entrée dans la salle de bain sans le voir, et si ? Elle y retourna, tira le rideau de douche. Il était là. Le sang coulait, il était endormit. Elle ne savait trop quoi faire. Elle ferma la porte de la salle de bain voulant interdire ce spectacle aux enfants et passa son bras dans le dos d’Elias pour le soutenir autant que pour le réveiller. Lorsque ses yeux s’ouvrirent elle comprit qu’il avait mal.
Mais elle refusait de suivre sa première idée qui était de le prendre dans ses bras et de l’emmener sur un lit ou elle pourrait le sécher et le soigner. Mais elle n’était pas capable de le porter et elle le savait… Et puis elle ne le forcerait pas encore une fois. ! Elle se l’était juré.
C’est dans cet état d’esprit qu’elle préféra lui demander s’il préférait se laver ou sortir de la douche. Elle ne voulait pas choisir à sa place mais elle l’aiderait quel que soit son choix. Cependant il ne dit rien, il se leva reprenant le gant imbibé de sang. Il avait décidé de se laver donc. Pas besoin de parler. Elle avait compris elle l’aida à se lever.
Il prénom ça son prénom, avant de refermer le rideau de la douche. Elle comprenait il ne voulait pas qu’elle le voie comme ça, qu’elle le voie nu. Elle entendit des pleurs. Elle s’était donc trompée ? Il finit par couper l’eau. Il s’excusa auprès d’elle. Entre temps elle avait attrapé une serviette. Elle la déplia et repoussa à nouveau le rideau de bain. Elle écarta ses bras tenant la serviette pour l’enrouler autour de lui. Elle garda ses bras tout aussi enroulés que la serviette autour de lui pour le soutenir. Elle ne voulait pas qu’il se fasse mal en tombant.

« Pourquoi ? Tu n’as pas à t’excuser, tu as le droit d’être faible. Tu as le droit de pleurer et d’avoir mal. Mais s’il te plait ne m le cache pas. Tu veux bien ? Je peux m’occuper de toi ? »

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Elias était au plus bas. En fait il n'était pas bien. Pas bien du tout. Il s'endormit avant d'avoir le courage d'appeler à l'aide... Il ne l'avait pas, il ne pouvait pas faire cela... Si Saiyuki ou Yûsuke entraient en premier ils ne supporteraient jamais la vue de Elias dans cet état, à vrai dire, Tamako non plus.
Il se demanda s'il ne devait pas mieux verrouiller la porte pour les protéger, mais n'eut pas la force de se lever à nouveau, c'était beaucoup trop dur pour lui de faire une telle chose... Alors il resta calé au fond de la baignoire, son dos collé à la paroi. Il s'endormit parce qu'il avait trop mal, parce que tout était trop dur pour lui.
Quelques secondes, ou minutes plus tard, il se réveilla, la porte venait de s'ouvrir, il se recroquevilla encore un peu plus pour cacher son corps nu. Finalement Tamako tira le rideau, il la regarda avec un soulagement mêlé à de la tristesse... Il avait envie d'être un homme normal de se lever et de l'embrasser, qu'elle n'ait pas à s'inquiéter car au final il avait juste décidé de prendre un bain pour se détendre. Mais l'excuse ne pourrait pas marcher, le restant d'eau au fond du bain était d'une couleur rougeâtre.
Alors il ne sut rien dire, et ne dit rien, Tamako passa un bras dans son dos, une présence chaude qui le rassura... Il décolla son corps de la paroi et se leva lentement, tâchant de cacher sa nudité impossible à cacher. Il n'avait pas répondu à la question de son aimée, c'était bien trop bizarre, il ne voulait pas la déranger...
Elias se leva, il avait mal, il ne savait pas quoi dire... Il prononça son nom sans savoir quoi ajouter, mais sentant les sanglots venir il ferma les rideaux et actionna l'eau.
L'eau tiède lui brûla à nouveau le corps, mais elle était vitale, elle nettoya un peu ses plaies, il ferma l'eau, ses larmes s'étaient mêlées à elle.
Alors il s'excusa auprès de Tamako, de n'être qu'un enfant pleurnichard et non pas un homme. Il n'avait rien d'un homme... Il ne devait rien être pour elle...

Le rideau s'ouvrit une fois encore, Elias avait les yeux fermés, il sentit du tissu contre lui puis de la chaleur... Tamako... Elle le soutenait... Alors il entendit sa voix, lui disant qu'il n'avait pas à s'excuser... Mais devait lui dire quand il avait mal... Elias rouvrit les yeux, il n'osait pas toucher Tamako... Elle était beaucoup trop bien pour lui... Il sortit de la baignoire, doucement, posant ses pieds sur le tapis de bain.

"Oui... Je... J'ai besoin de toi Tamako... Pardon..."

Il avait tenté le diable et avait gagné, depuis qu'il était sorti de l'hôpital c'était son père ou sa sœur ou encore une infirmière qui l'aidaient à faire sa toilette... Maintenant ce serait Tamako ?
Oui il était faible, il était comme un petit garçon, il avait besoin d'elle... Pourtant il devait être un homme pour qu'elle l'aime.

Tamako savait qu’Elias était faible, elle l’acceptait depuis le début. Elle savait qu’ils devraient patienter, qu’elle devrait être présente. Elle l’avait su dès le départ. Elle avait dit oui. Elle avait été d’accord. Alors que lui… La repoussait-il ? Ne voulait-il pas qu’elle soit là pour l’aider ?
Elle se demandait ce qu’il désirait en l’embrassant le, leur premier jour. Il ne voulait pas qu’elle l’aime ? Il ne voulait pas qu’elle soit avec lui ? Ne désirait-il pas qu’elle partage son amour ? Alors pourquoi l’avait-il embrassé ? Pour qu’elle le rejette. Ce devait être ça. Elias n’acceptait pas qu’on s’occupe de lui. Il ne le désirait pas. Il se sentait comme une charge aux yeux de ceux qu’il aimait. C’était injuste. Elle elle voulait s’occuper de lui, car non elle ne l’avait pas rejeté. Elle l’aimait !
Alors pourquoi rien n’allait ? Pourquoi elle n’arrivait pas à s’occuper de lui comme il faut ? A lui faire comprendre qu’elle l’aimait et que se n’était pas grand-chose au final de s’occuper de lui. Qu’elle le faisait même avec plaisir ! Du moment qu’il pouvait rester avec elle, elle était heureuse.
C’était idiot non ? Que ça finisse comme ça, qu’il ressente le besoin de se cacher, de se couper d’elle par ce rideau. Elle trouvait ça idiot. Mais elle attendrait, des années s’il le fallait, qu’il lui fasse confiance. Même si c’était long elle patienterait. Et elle l’attendrait. Elle ne le forcerait plus. Mais elle ne le laisserait pas pour autant se faire du mal. Elle s’occuperait de lui… Sans qu’il s’en rende toujours compte… Elle prendrait soin de lui car elle refusait de le perdre.
Le bruit de la douche cessa. Il avait finit, elle prit une serviette et rouvrit le rideau de douche. Elle le prit dans ses bras l’enroulant dans la serviette. Elle le soutiendrait, même s’il ne le voulait pas. Elle savait qu’il désirait être un homme pour elle, et qu’au final elle devait s’en charger comme un enfant. Mais si elle ne le faisait pas… Qui le ferait ?
Il sortit lentement de la baignoire, elle le laissait libre de ses mouvements, non de tomber, elle était là prête à la rattraper. Il répondit alors à ses questions, il jouta qu’il avait besoin d’elle. Qu’il était désolé. Il n’avait pas à l’être. Elle le lui dit.

« Je vais m’occuper de toi ne t’en fait pas. »

Ensuite tout alla très vite elle le fit s’asseoir une chaise en plastique qu’il y avait dans la salle de bain, elle en sortit, elle prit la petite Nath doucement dans ses bras et alla la poser dans la chambre des enfants. Elle revint et l’aida à se lever pour aller l’allonger sur son lit. Elle ferma la porte et s’activa autour de lui, le séchant le soignant pour finir par le couvrir.

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Elias, justement, ne voulait pas être faible. Il voulait être l'homme, celui sur lequel on peut compter, limite la grande masse avec des grands bras qui aide la pauvre petite femme fluette (Macho macho meeeen). Mais pas le petit garçon dont on devait s'occuper, qui était complètement dépendant... Il en avait assez de cette situation qui durait depuis trop longtemps (et qui recommencerait, mais ça il l'ignorait encore xD).
Il finit par se laisser faire par Tamako, qui, au lieu de partir, au lieu de le laisser seul, venait de le prendre dans ses bras. Elle le soutenait... Il sortit lentement de la baignoire, aidé par sa bien aimée... Il avait envie de la protéger à son tour, de l'embrasser... Il ne pouvait pas, il se sentait si seul malgré qu'elle soit là... Malgré son amour pour elle...
Et au final c'était bien elle qu'il aimait, ce serait donc elle qui s'occuperait de lui, même s'il n'aimait pas cela...
Elle lui dit de ne pas s'inquiéter, qu'elle s'occuperait de lui... Il se retint de pleurer plus... Il ne voulait pas, il ne s'inquiétait pas... Il avait peur mais d'elle, pas pour lui... Il avait peur qu'elle change, qu'il la perde...
Le jeune homme se laissa faire, elle l'assit sur une chaise, puis elle partit. Elias avait froid, il baissa la tête, il était livide et grelottait, le torse nu...
Quelques instants plus tard Tamako revint. Le jeune homme avait toujours la tête baissée, mais il se leva tout de même, avec l'aide de son aimée. Sans un mot... Dire merci ferait trop pitié, lui dire qu'il l'aimait était encore pire, ce n'était pas le moment...
Elle le fit s'allonger dans la chambre, il avait peur que les enfants viennent... Mais non, s'ils les avaient vu entrer ils avaient compris que la porte fermée les interdisait de rentrer.
Elias ne voulait pas s'allonger, mais le fit tout de même, trempant un peu le lit, quelques parties de draps se retrouvant tâchées de sang.
La jeune femme l'aida, le séchant entièrement avant de soigner les plaies qui s'étaient rouvertes. Elias ne dit pas un mot, cachant sa souffrance à son aimée du mieux qu'il le pouvait...
Puis elle le couvrit, sa nudité fut cachée par les draps. Il avait sommeil à présent, mais son regard ne pouvait se détacher de Tamako, il ne pleurait plus, ses larmes avaient séchées mais il gardait son éternel regard triste fixé sur sa bien aimée.

Pour tout dire Tamako était heureuse. Heureuse d’être là pour lui, c’était un petit bonheur pour elle. S’occuper d’Elias. Elle se demandait si c’était si mal. Si elle ferait mieux de le laisser se débrouiller. Pourquoi était-il ainsi ? Il ne voulait pas qu’elle l’aide ? Il voulait qu’elle le laisse se débrouiller seul ?
Elle en était incapable. Elle doutait de tout. Mais elle savait une chose. Elle l’aimait. Alors rien que pour ça elle persévèrerait. Elle ne voulait pas le perdre.
Elle l’aida à sortir de la douche et le fit s’asseoir sur une chaise le laissant emmitouflé dans sa serviette. Elle réfléchissait, elle ne pouvait pas l’emmener dans la chambre d’amis car les enfants s’y trouvaient, et dans sa chambre il y avait Nath. Elle ne pouvait se permettre de traumatiser l’enfant. Cela n’était pas correct. Et elle ne pouvait non plus emmener Elias dans la chambre des enfants car elle ne pouvait leur en interdire l’accès.
Alors elle s’était résolue à laisser Elias seul, à aller prendre la petite dans son berceau et à la coucher dans le lit de Saiyuki qui avait encore des barreaux… Elle fit ainsi.
Ensuite elle revint, pas un mot ne fut échangée, cela était inutile. Elle ne voulait pas le gêner, alors elle faisait comme d’habitude, elle prenait les choses en main, elle agissait et puis elle réfléchirait plus tard. Elias était mouillé, elle devait donc commencé par le sécher. Ce qu’elle fit. Elle agit, même si par moment elle était un peu gênée. Elias ne l’avait jamais invitée à découvrir certaines parties de son corps. Et puis elle se dit que ça ne comptait pas cette fois.
Ils verraient ensemble plus tard.
En tout les cas elle le sécha, et une fois ceci fait elle s’occupa de ses plaies. Elle les désinfecta et mit des pansements sur celles qui s’étaient rouvertes. Ensuite elle l’allongea bien. Elle se moquait du sang sur ses draps, quand on est pas rêglée même après une dizaines d’années d’indispositions il arrive fréquemment de se réveiller dans une marre de sang… Elle savait comment le faire partir ! Et puis au pire elle s’en foutait. Du moment qu’Elias était bien. Elle le couvrit, il devait avoir froid. Elle rajouta une couverture et elle caressa son front.

« Endors toi Elias, endors toi. Tu es fatigués repose toi. »

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Le jeune homme s'en voulait terriblement que Tamako soit victime de ses agissements, du fait qu'il se blesse constamment... Alors, il fermait les yeux, ou détournait simplement le regard pendant que les mains chaudes de son aimée s'activaient sur son corps nu.
Il était rouge de honte, mais ne disait rien, se laissait faire. Maintenant elle connaissait chaque parcelle de son corps, elle l'avait séché et soigné comme un enfant, elle l'avait vu comme un enfant.
Elle rabattit les draps sur lui, il avait froid, mais n'en dit rien... Et elle le devina, elle ajouta une couverture sur lui, Elias essaya de lui sourire, mais rien ne vint, il cachait trop sa douleur pour pouvoir montrer une telle expression.
Lentement, elle posa sa main sur son front... Il ferma doucement les yeux, puis les rouvrit en entendant sa voix... Il avait envie de lui dire de rester là, de venir contre lui, de l'embrasser... Mais ce ne fut pas ce qu'il fit... Il hocha la tête et décida de la laisser partir, avisant ses vêtements qu'il pourrait mettre quand il ne serait plus fatigué...

"Merci... Je t'aime..."

Alors il ferma les yeux, attendant cependant que Tamako soit sortie pour se laisser aller. Il serra les poings, il avait mal, alors il rouvrit les yeux pour admirer le plafond et soupira. Quelques minutes passèrent, la douleur s'estompa peu à peu, puis il finit par s'endormir, sa tête reposant sur l'oreiller...

Elias ferma les yeux après l’avoir remerciée. Ce n’était pas la peine, quelque part Tamako voulait que ce soit elle qui l’aide. Elle aurait été morte de jalousie si quelqu’un d’autre avait été à sa place pour s’occuper de son aimé. Elle n’aurait cédé sa place contre rien au monde, sauf le rétablissement d’Elias, bien entendu.
Enfin il s’endormit. Elle était restée à lui caresser le front jusqu’à ce qu’elle le voie détendu. Elle aurait pu lui emmener un médicament bien entendu, mais elle ne voulait pas décider à sa place, elle lui apporterait s’il le demandait, mais elle ne voulait pas le chouter.
Elle se leva une fois qu’il fut endormi. Elle avait envie de rester auprès de lui. Elle l’aurait fait s’ils avaient été seuls. Ils ne l’étaient pas. Elle aurait désiré ne se consacrer qu’au jeune homme, mais elle ne pouvait pas. Elle aurait aimé en fait qu’ils aient une relation d’adolescents. Une relation simple avec des premières fois, une relation où ils seraient que deux. Elle savait qu’en cela elle était égoïste car elle aurait aimé qu’ils n’aient pas d’enfants.
Pourtant quand elle essayait de se projeter dans ce monde qui aurait pu exister, elle n’aimait pas. Elle n’aimait pas ne pas avoir d’enfants, quelque chose lui manquait. C’était bizarre d’un côté elle aurait tout fait pour être seule au monde avec les enfants, d’un autre elle n’imaginait pas le monde sans eux.
Elle se dirigea vers la porte, regardant son bel endormit d’un air tendre. Il était beau. Tout simplement beau, ses blessures quelque par le rendaient encore plus beau à ses yeux car elles le rendaient humain. Elle se dit que s’il n’avait pas été blessé il aurait été top model, un semi dieu même.
Elle sortit de la chambre et se rendit dans la salle de bain, pas question que les enfants tombent sur le gant imbibé de sang où sur la baignoire au fond rosé. Elle prit le gant qu’elle essora et recouvrit de produit détachant avant de le jeter au fond de la machine à laver le linge. Ensuite elle rinça la baignoire à l’aide du jet d’eau.
Elle rangea les affaires qu’avait amenées Elias. Elle passa ensuite à la cuisine où elle éteignit le feu sous le risotto. Elle entendit alors des pleurs et se dirigea vers la chambre d’amis. Lorsqu’elle entra elle comprit, Saiyuki était tombée en sautant sur le lit et c’était destroyé le genou. On voyait une jolie écorchure. Elle prit la petite dans ses bras le temps qu’elle se calme, la portant dans la salle de bain où se trouvait l’armoire à pharmacie. Elle désinfecta le bobo avant d’y mettre dessus un joli pansement avec des nœuds roses dessinés dessus. Elle se rendit alors compte que les enfants étaient encore en pyjama et non lavés. Alors elle fit couler cinq centimètres d’eau tiède. Elle fit se déshabiller les deux petits et les mit à l’eau. Ils joueraient ainsi, elle les laissait se laver eux même soit dit en passant. Elle pensait que c’était mieux pour leur développement psychologique. Pendant qu’ils jouaient elle alla chercher des habits. Et elle se rendit compte par la même occasion que la petite Nath était réveillée. A son habitude la petite fille attendait observant. Elle regardait pour le moment le soleil déjà haut. En voyant sa nourrice elle se leva et sourit.
Tamako regroupa les affaires des petits et tenant Nath par la main les déposa dans la salle de bain. Ensuite elle alla dans la cuisine et prépara le biberon de la petite.
On toqua à la porte. Shinichi. Elle ne pouvait faire autre chose que lui crier (pas trop fort pour ne pas réveiller Elias) d’entrer.

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

Elias resta les yeux fermés, il sentait la main douce de Tamako sur son front, elle le caressait doucement, cela l'apaisait. Il se sentait bien avec elle, il se sentait bien quand elle était près de lui... Il aimerait bien que ce soit tout le temps mais il n'était pas seulement un homme, il était aussi un père et avait des responsabilités de père, même si pour le moment il ne les assumait pas réellement. Il poussa un petit soupir et sa tête s'enfonça un peu plus dans l'oreiller. Il venait enfin de s'endormir, il était dans les bras de Morphée et aurait préféré être dans ceux de Tamako.
Lentement, le matelas s'éleva, Tamako se levait. Elias bougea un peu la tête mais ne se réveilla pas, il avait vraiment besoin de sommeil.
Le jeune homme n'eut pas de rêves dont il se souviendrait, pas pour le moment, c'était comme si son cerveau avait identifié son besoin et qu'il avait décidé de le laisser tranquille pour cette nuit.

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Shinichi se posait des questions, Elias était encore chez Tamako. Il savait pertinemment que le jeune homme n'allait plus en cours car il était blessé, Tom l'en avait informé, et Shinichi remettait chaque soir après la fin des cours un dossier permettant à Elias de ne pas perdre son niveau.
Mais là, ça faisait un peu gros. Puisqu'il n'allait pas bien que faisait-il chez elle ? Alors, au final, ce fut une évidence pour Shinichi : ils étaient ensembles. Il avait vu juste peu de temps avant mais ne pensait pas que cela irait si vite...
En fait quelque part il espérait que Tamako ne trouverait jamais personne, il était jaloux, même s'ils n'étaient plus ensembles et qu'au fond il ne l'aimait pas comme une compagne mais comme une sœur. Mais il ne fallait pas qu'on y touche... C'était un sentiment étrange qu'il arrivait à cacher la plupart du temps...
Ainsi le directeur se présenta devant la porte de la maisonnée, un bouquet de fleurs des champs à la main. Rien de tel pour égayer une maison s'était-il dit, se refusant à acheter des roses ou toute autre fleur pouvant être interprétée d'une drôle de manière.
Au lieu de lui ouvrir, il entendit la voix de la jeune femme qui lui disait d'entrer. Il haussa les épaules, et actionna la clanche de la porte avant d'entrer, puis la referma derrière lui sans la barrer.
Il se tourna et chercha Tamako des yeux, il avisa la cuisine et la retrouva en train de préparer un biberon, il sourit, on entendait les enfants rire.

"Quel accueil ! Besoin d'aide ?"

Il se demandait comment ils s'en sortaient. Pas pour se moquer, mais pour les aider, si cela n'allait pas, il avait beau être jaloux et possessif, il aidait toujours avec plaisir et dévouement les personnes dans le besoin.

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Elias dormait toujours, son visage maintenant caché par les draps, la masse bleue de ses cheveux étant la seule partie visible de son corps. Il soupirait de temps en temps, se réveillait, se rendormait aussitôt.

"Tamako..."

C’était pour Tamako loin d’être évident d’allier ses rôles de mère, de femme et son travail. Elle avait l’impression d’être un peu comme ses vêtements chauds mais trop cours que l’on porte l’hiver. On l’étire dans tous les sens, mais on finit toujours par ressentir des courants d’air, il y a toujours un endroit qui n’est pas couvert. Elle avait peur de ne pas pouvoir assurer dans tous ses rôles.
Cela la faisait flipper. Pourrait-elle concilier tous ces rôles ? Continuer à être une bonne mère en nourrissant sa famille. Mais surtout continuer à être une bonne mère en étant une femme pour Elias ? Elle avait peur de ce qu’il arriverait. Elle avait peur de ne pas être une bonne mère, peur de ne pas être à la hauteur d’Elias. Peur de ne pas être ce qu’il fallait pour sa famille.
On toqua à la porte, cela ne pouvait être que Shinichi, elle lui cria d’entrer, elle ne pouvait aller lui ouvrir du fait de ses mains occupées. Et puis de toute manière la porte de l’appartement n’était pas fermée dans la journée, Tamako était toujours prête à accueillir des visiteurs.
Shinichi entra dans la cuisine, un bouquet de fleurs de champs à la main, cela fit sourire Tamako qui doutait qu’il soit allé les cueillir lui-même. Mais cela était quand gentil. Il sourit avec un sourire amusé en se moquant quelque peu de son accueil et en demandant s’il pouvait aider.
Elle soupira faussement exaspérée, style oui je sais mais je ne vais pas te sauter au cou non plus et puis de toute manière c’est celui qui dit qui est ! Na ! Son regard bienveillant contre disait le ton de son soupir elle lui sourit :

« Bonjour quand même ! Et bien entendu tu peux aider, si tu pouvais vérifier que les deux monstres mettent bien de l’eau partout et s’ils ne veulent pas sortir ! »

Elle mit le biberon à chauffer à la micro-onde et prit la petite dans es bras. Elle observait à son habitude sa nourrice et elle posa sa main sur le visage de la femme la faisant sourire. Tamako était vraiment heureuse avec les enfants.

(désolée de la taille, mais pas le temps ni l'inspiration, gomene mais tu peux rep ou si ça te va pas envoyer un MP et j'éditerais demain.)

Admin Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 25/11/2008

(Mais non, tuto va bene ! (mais c'est qui ce tuto ?) )

Elias l'aimait pour tout ça, il avait aimé Tamako en la voyant agir en tant que mère, mais aussi en tant qu'amie. Jamais au grand jamais il n'avait espéré de réponse positive quand il l'avait embrassé, pour lui dire qu'il était amoureux d'elle. Non, il n'aurait jamais pu imaginer qu'elle soit amoureuse d'un jeune homme comme lui, perdu, seul. Au départ, il s'était même demandé si elle n'avait pas accepté son amour parce qu'il était le père de Saiyuki... Mais non,, il s'était bien vite rendu compte que son amour était vraiment partagé et qu'elle était une toute autre femme avec lui. D'un côté, c'était ce qu'il voulait, une Tamako rien que pour lui. Mais de l'autre, il savait pertinemment qu'elle ne serait pas heureuse sans ses enfants, que ses enfants étaient tout simplement sa vie...

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Shinichi avait un sourire amusé aux lèvres. Il aimait taquiner Tamako, quelque soit la circonstance, il lui faisait parfois des grimaces quand il ne comprenait pas quelque chose, ou lui faisait croire des trucs abracadabrants et la plupart du temps, elle plongeait dedans tête baissée. Puis ils riaient. C'était ça qu'il avait aimé pendant leur relation, les rires et la simplicité. Il s'était apaisé grâce à elle. Et, étonnement, il n'était pas du tout le même avec Yûsuke. Oh, bien sûr, il plaisantait de temps en temps, mais son éducation, ses souvenirs, revenaient et il ne pouvait pas s'empêcher de signifier au garçon qu'il fallait bien se tenir, qu'il n'était pas bien de faire ci ou ça...
Mais au final ce qu'il aimait le plus c'était quand les enfants jouaient et riaient, et il était bien content quand il n'avait rien à y redire.

"Bonjour à toi aussi !"

Shinichi avait saisi un vase dans un placard et commençait à installer les fleurs dedans après avoir mis un peu d'eau dans le fond du vase.

Il posa le vase aux fleurs sur la table de la cuisine puis sourit à nouveau à Tamako qui lui demandait de bien vouloir aller regarder si les enfants prenaient bien leur bain. Shinichi savait d'avance qu'il aurait plein de remarques à faire, mais dans le même temps, il savait qu'il ne les ferait pas. Il observa Tamako et Nath, puis se rendit à la salle de bain.

"Permission de pénétrer dans le royaume ?"

Yûsuke et Saiyuki surent immédiatement que c'était Shinichi, ils répondirent d'un "oui" enjoué et le directeur actionna la clanche afin de voir les deux enfants plein de mousses avec de grands sourires sur les visages et les yeux mi-clos car ça piquait.

Il prit une serviette et débarbouilla leur visage, ne faisant pas attention à l'eau qui s'étendait sur le sol.
Yûsuke demanda à son père de sortir, qu'il voulait jouer avec lui. Saiyuki gardait le sourire, elle était un peu fatiguée en fait d'être dans le bain, mais ne le dirait pas.
Shinichi s'occupa d'eux et c'est alors que lui vint à l'esprit qu'il n'avait pas vu Elias... Il haussa les épaules, fit sortit les enfants, les sécha, les habilla à leur convenance, une robe bleue pour la petite Saiyuki, un jean avec un tee-shirt gardien de l'espace pour Yûsuke.
Il envoya les enfants dans la salle et entreprit de nettoyer les dégâts, avec un sourire aux lèvres qui n'était pas parti depuis qu'il avait reçu des baisers des enfants.

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Elias tournait dans son lit, encore et encore, bientôt il finit par se réveiller, en sursaut et en sueur, manquant de crier face à la douleur. Alors il se concentra, se mit sur le dos, puis finit par se relever dans le lit... Le lit de Tamako, leur lit en fait maintenant... Il était nu... Que faisait-il ici... Il se souvenait de la nuit dernière, son visage s'attrista, puis tout lui revint... Il regarda son ventre, passa une main dans son dos... Il avait des pansements, Tamako avait dû s'occuper de lui, il ne s'en rappelait plus très bien. Il décida de se vêtir un peu, enfila le plus rapidement possible pour lui, un tee-shirt et un caleçon. Il entendit des rires, les enfants... Il finit de s'habiller, enfila un jean et enleva son tee-shirt qui était à manches courtes contre un long.
Alors Elias fit le lit, enfila des chaussons, et ouvrit la porte... Les rires étaient encore plus distincts, Elias avait mal à la tête... Il était pâle, il le sentait, mais il devait aider Tamako ou les enfants. Du bruit provenait de la salle de bain... Il s'en approcha lentement et identifia Shinichi. Il prit peur et alla vers la cuisine, ça sentait le lait, Tamako était partie voir les enfants dans le salon avec Nath. Le jeune homme s'assit à la table de la cuisine, il y avait des fleurs, c'était joli, mais ça ne sentait pas beaucoup... Elias posa ses deux bras sur la table, puis sa tête sur les bras et s'y endormit.

Tamako s’occupait de Nath, elle se sentait à sa place ainsi. A une de ses places. Elle se demandait pourquoi sans pouvoir y répondre. Pourquoi avait-elle plusieurs places ? Pourquoi devait-elle tenir plusieurs rôles. D’une certaine manière elle n’en avait aucune réelle. Elle était une mère, une femme, une nourrice. Mais quelle était sa réelle place ?
Non la question était quelle place désirait-elle occuper. Voulait-elle être une mère ? Elle chérissait ses enfants plus que tout, elle n’imaginait pas devoir un jour se séparer d’eux et appréhendait déjà malgré leur jeune âge le moment où ils devraient quitter la maison. Elle savait qu’elle avait besoin d’eux pour être heureuse.
Son rôle de nourrice était aussi important, il la rendait heureuse et lui assurait un équilibre, elle pouvait ainsi s’occuper des enfants tout en gagnant sa vie. Elle pouvait s’occuper, travailler, bouger créer rêver.
Quand à son rôle de femme. Elle avait peur de ne pas bien le tenir, elle frissonnait d’angoisse en y pensant. Elle avait peur d’être trop maternelle avec lui. De ne pas s’occuper de lui comme le ferait une femme mais une mère. Elle n’avait jamais été une femme, elle ne savait pas ce que cela impliquait. Elle avait peur de ne pas être assez bien pour lui et… Et elle était plus vieille que lui. Ne lui faisait-elle pas faire une erreur qu’il regrette d’être avec, d’avoir été avec elle plus tard. Elle était une adulte il était un enfant. Elle le corrompait. Elle avait une peur absolue de le blesser. Elle avait peur d’assumer, de ne pas assumer le rôle qu’elle avait auprès de lui. Elle avait aussi peur de le perdre, mais moins que de le blesser.
Avec ce qu’il c’était passé ce matin là leur relation resterait-elle comme avant ? Elle avait peur que cela change, elle était tellement heureuse comme ça juste en restant avec lui. Elle ne voulait pas que ça change. Pourtant c’était vrai qu’elle voulait aussi être dans ses bras. Là elle trouvait sa place, là elle était mieux que n’importe où.
Pourquoi n’avait-elle pas une place ? Une place pour elle entière, pourquoi devait-elle se couper en plusieurs et ne pas être entière pour ceux qu’elle aimait ? Elle avait peur d’un jour devoir choisir. Et elle savait que si un tel choix s’opérait, elle aurait mal, et elle se briserait. Elle se demandait pourquoi c’était si compliqué. Elle n’avait pas de réponse. Elle se rendit dans le salon auprès des enfants, ils jouaient déjà, elle resta à les regarder avec Nath jusqu’à ce que cette dernière ayant terminée son biberon se mette à gigoter pour rejoindre les autres enfants et s’amuser avec eux.
Tamako savait que pour Saiyuki qui n’avait pourtant que quelques mois de plus que Nath, pas même un an, la petite était un bébé. Elle était beaucoup moins habille que ses ainées et ne parlait pas encore. Et pourtant elle jouait avec eux et ils s’en occupaient…
Tamako les laissa donc s’amuser allant dans la cuisine pour laver le biberon et le ranger. Elle trouva une surprise de taille dans la cuisine. Elle posa le biberon dans l’évier et alla caresser doucement la joue d’Elias lorsqu’il ouvrit les yeux elle lui dit :

« Tu vas te faire mal à dormir dans cette position viens dans la chambre. »

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Elias en avait assez d'être dans cet état, de ne pas pouvoir aider Tamako, d'être un poids de plus pour elle. Lui ne voulait pas être ainsi.
La première chose qu'il avait réalisé en la rencontrant, c'était que la jeune femme était une personne incroyable. Il la trouvait incroyable car elle était plein d'amour et de sagesse, elle était calme, elle savait ce qu'elle faisait, elle ne regrettait rien, elle était heureuse.
Tout cela la rendait incroyable et belle, car même si elle l'était physiquement, elle l'était moralement. Elle s'occupait des enfants comme personne, elle était douce mais savait toujours quoi faire si un problème arrivait...
Et la seule personne qui avait pu changé ces choses c'était lui. Comme à son habitude Elias créait des problèmes, lui seul changeait la donne et c'était ce qu'il ne voulait pas.
Oui il était amoureux d'elle, mais il était amoureux de la Tamako qui ne s'occupait pas de lui, celle sur laquelle il ne voulait pas, il ne pouvait pas compter.
Mais c'était un équilibre qu'il avait bouleversé...

Alors, quand Elias se réveilla, quand il se souvint de ce qu'il s'était passé, il voulut s'excuser, il voulut aller voir sa fille et la prendre dans ses bras, rester avec elle, s'occuper d'elle, aider Tamako. Il voulait être en forme, il ne voulait pas être un poids, il ne voulait pas être cette personne que tout le monde devait supporter avant de pouvoir aimer.
Il décida donc de se lever, sans faire attention à ce qu'il ressentait, il était épuisé, mais ne pouvait pas se résoudre à se rendormir, il voulait faire comme tout le monde... Après tout même les enfants étaient éveillés.
Le jeune homme sortit de la chambre, Shinichi était déjà arrivé... Elias ne savait pas comment agir avec cet homme. Quelque part il en avait peur, il le craignait car il était plus doué que lui, par expérience, probablement, mais c'était une grande figure et ce qui lui faisait le plus peur était sûrement de finir comme lui.

Elias s'en alla jusqu'à la cuisine, personne, il s'assit à la table il s'endormit rapidement, sans pouvoir lutter...
Il s'était comporté en adulte et maintenant réagissait de plus en plus comme un enfant, un enfant qui maintenant a des problèmes d'adulte.
Il ne se doutait pas que Tamako avait ses faiblesses elle aussi, qu'elle n'était pas si forte qu'elle le montrait... Et pourtant c'était toujours lui qui se cachait, qui protestait, qui pleurait...
Oui il était l'enfant, elle était celle qui le calmait...

Son sommeil fut court et par ailleurs il fut heureux de se réveiller, de sentir la douce main de son aimée sur sa peau...
Il était heureux, simplement heureux. Pour peut-être la première fois de sa vie, il n'était pas juste content. Ce n'était plus un simple état d'esprit du moment, c'était un fait. Il était bien.
Un sourire s'afficha sur ses lèvres, un air ensommeillé était figé sur son visage mais il était bien. Moralement, il allait mieux, pour elle, pour Saiyuki et Yûsuke, pour eux tous ensemble.
La jeune femme lui avait parlé doucement, elle avait sûrement peur qu'on les entende, ou de le brusquer... Elias se leva... Elle était si prévenante avec lui... Alors il l'embrassa sur la joue et lui assura que tout allait bien, qu'il était un peu fatigué mais préférait être actif et profiter de sa présence et de celle des enfants.
Le jeune homme savait qu'elle allait riposter, mais il lui fit un beau sourire que rien ne pourrait entacher. Il la prit dans ses bras, comme un homme, ses mains posées sur les hanches de la jeune femme.

« Merci pour tout Tamako. Ne t'inquiètes, tout va bien. Je t'aime. »

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Shinichi avait fini de nettoyer la salle de bain et en avait profité pour se regarder quelques secondes dans le miroir. Il aimait bien son image, sobre et imposante quand il prenait cet air sérieux. Le directeur se sourit à lui-même, et regarda l'heure. Il était midi passé et la table n'était pas mise encore. Cela ne ressemblait pas à Tamako mais il ne lui en voulait pas le moins du monde, il avait téléphoné au dernier moment après tout.
Alors il se décida à suivre les rires des enfants qui le menèrent au salon. Il veilla sur eux puis s'apercevant que tout allait bien il se décida à aller voir la jeune femme qui devait s'atteler au repas.
D'un pas léger, il alla vers la cuisine et les vit ensemble. Elias qui prenait dans ses bras son ex-compagne. Sans vraiment y réfléchir, Shinichi fit un pas sur le côté, se cachant ainsi de la vision et resta à écouter, la dernière phrase du jeune homme lui fit un drôle d'effet.
Il savait que c'était bel et bien fini entre lui et la jeune femme... Mais n'avait jamais pensé qu'il pourrait être un jour confronté à ce genre de nouvelles...

C’était amusant, lorsqu’Elias se réveillait il était câlin. Tamako était loin de s’en plaindre qu’on soit d’accord. Elle aimait bien quand les choses se passaient ainsi, quand ils pouvaient se câliner tranquillement. Enfin elle commençait à aimer car d’habitude ils étaient très distants… Enfin non mais si quand même ils se fréquentaient, étaient ensemble, s’aimaient presque sans aucun contact.
C’était elle qui avait fixé les règles du jeu, pas de câlins tant que tu n’es pas remis avait elle plus ou moins dit… Et pourtant depuis ce marin ils n’arrêtaient pas. Cela ne la dérangeait pas, mais elle avait l’impression de ne pas être correcte avec lui. De ne pas faire assez attention à lui. Ce n’était pas bien et elle le savait. Ne profitait-elle pas de lui ? Elle se demandait si elle n’était pas comme tout le monde avec lui, si elle ne voulait pas en profiter. Elle devrait mieux se comporter. Faire plus d’efforts.
Elle l’avait réveillé doucement, lui caressant la joue, il se leva et l’embrassa sur la joue en disant qu’il allait bien… Et il s’endormait pour faire joli au milieu de la cuisine ? Il pris dans ses bras. Etait-il encore mal réveillait ? Elle le serra et caressa son dos pour l’aider à se réveiller. Elle ne prendrait pas la peine de répliquer à quelqu’un d’à peine réveillé, et encore.
Elias dit que tout allait bien, qu’il l’aimait, son ton était plus réveillé qu’au par avant. Elle sortit de son étreinte et le regarda en silence. Se demanda à combien de pourcentage il lui mentait pour ne pas l’inquiéter et à combien de pour cent il était sincère. Il avait dit vouloir rester debout pour profiter de sa présence et de celle des enfants. Elle s’était promis de ne plus le forcer. Elle ne répliquerait pas, elle sortit cependant totalement des bras du jeune homme en lui glissant dans un sourire :

« J’adore quand tu te réveilles… »

C’est une allusion peu subtile au fait que les deux réveils du jeune homme de cette journée avaient étaient synonymes de câlins. Elle rajouta avec plus de sérieux :

« Mais ce n’est pas une raison qu’on ne fasse rien ! Puisque tu veux rester debout tu vas m’aider ! je te passe les couvers et tu les mets sur la table Ok ? »

Après tout Tamako était une femme active et non passive… Si Elias voulait rester debout elle ne répliquerait pas mais elle n’allait pas non plus que s’occuper de lui. C’était logique non ? Elle avait des enfants de un, et de deux elle ne voulait pas que son rapport avec lui devienne si lourd. Elle s’occupait de lui mais pas uniquement. Elle ne le pouvait pas le faire, et puis de toute manière, il ne devait lui-même pas désirer à ça… Elle mit le tout en route elle posa les assiettes, et les couverts sur la table lui laissant le soin de les arranger.

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Elias était enfin heureux, même si Tamako le taquinait, même s'il avait peur que Shinichi lui pose des questions ou fasse des allusions peu agréable, rien ne pourrait entacher son bonheur aujourd'hui. Enfin... Du moins c'était ce qu'il croyait...
Alors il sourit puis rougit à la phrase de la jeune femme... Lui aimait la regarder dormir... Mais oui, au final il devait paraître bien étrange quand il se réveillait, à vouloir être contre elle...

Leur instant à eux se termina bien rapidement.... Oh comme il aurait aimé pouvoir profiter de Tamako encore longtemps. L'avoir à lui pour une journée, une nuit entière. Mais ce n'était pas possible et il le savait, surtout qu'il savait en plus qu'il était comme elle... Pourrait-il passer une journée à ne penser qu'à Tamako ? Non, ce n'était pas possible.
Alors il se calma dans son esprit, et tout revint en ordre. La jeune femme lui demanda de l'aider à mettre le couvert. Oui, il allait l'aider.
Elias la regarda encore quelques instants, profitant du fait qu'ils ne soient encore que tous les deux dans la pièce... Puis une fois les couverts posés il les mit en ordre, alignant parfaitement les quatre couverts, tout était parfait. En fait, il aimait bien que tout soit symétrique, même si tout ce qu'il faisait et ce qu'il représentait était loin d'être aussi parfait. Alors, il se releva fièrement, avant de s'apercevoir qu'il avait oublier un couvert, que aujourd'hui Shinichi était là, qu'il allait se retrouver face à lui...
Bon, il prit sur lui une nouvelle fois et plaça le cinquième couvert en bout de table, ce serait la place de Tamako. Il prit un soin tout particulier à bien disposer ses couverts.

Quand tout fut fini il regarda encore Tamako, puis se dit qu'il pourrait aller voir les enfants et surtout... Bon ok. Il prendrait ses responsabilités.
Alors il était décidé, il fit une bise à Tamako, vérifiant l'avancement de la cuisine... Ça semblait prêt. Il irait voir Shinichi et lui dirait directement !

Elias arriva dans le salon, Saiyuki lui sourit et Shinichi releva la tête de son journal. Il était installé dans un fauteuil, près des enfants, mais comme à son habitude ne prenait pas part au jeu, émettant juste quelques signalements quand quelque chose ne lui plaisait pas. Le jeune homme répondit au sourire de sa fille puis s'approcha de Shinichi pour le saluer, ce dernier se leva. Ils se serrèrent la main et échangèrent des politesses avant que Elias annonce que le repas serait bientôt prêt. Shinichi acquiesça et se dirigea vers la cuisine.
Bon. C'était loupé. Elias n'avait pas su trouver les mots.... Et devant les enfants cela devenait encore plus dur... Alors le jeune homme se dit alors qu'il valait mieux le laisser avec Tamako quelques minutes, et s'installa dans le canapé, bien près des enfants en leur demandant de lui raconter l'histoire qu'ils avaient inventer.
Les enfants sourirent, contents que quelqu'un s'intéresse à leur jeu. Saiyuki tendit les bras vers Elias qui la prit sur ses genoux. La petite fille le toucha encore puis sourit et écouta Yûsuke qui voulait raconter.
Elias commença à sourire dès l'introduction. Il était une fois, une princesse qui s'ennuyait seule dans son château et qui écrit dans les petites annonces d'un journal pour avoir un copain prince pour être dans le château avec elle....

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Shinichi alla dans la cuisine, en effet, ça avait l'air prêt, la table était mise et Tamako nettoyait les instruments utilisés pour le repas pendant que le risotto restait chaud sur un feu très doux.

"On peut parler ?"

En fait, il ne voulait pas poser de questions, mais il voulait qu'elle lui dise, qu'elle lui explique. Alors il se planta devant elle lorsqu'elle se tourna. Il n'avait aucune raison d'être jaloux, mais il l'était...

Tamako rangeait, on ne dira pas que cela était exceptionnel ou anormal, elle rangeait souvent et beaucoup, elle ne voulait pas vivre dans un désordre ambiant, et surtout ne voulait pas élever ses enfants dans une pagaille ambiante. Elle n'était à l'origine pas rangée du tout et même plutôt bordélique, mais lorsqu'il avait fallut s'occuper d'une personne autre qu'elle même elle avait commencée à comprendre les qualités d'une maison bien rangée. alors elle finissait les derniers petits trucs alors qu'Elias mettait la table puis s'en allait. Elle aurait aimé le retenir mais se disait que ce n'était pas le moment, que ce ne serait pas bien non plus. elle le laissa partir.
Elle rangeait la vaisselle lorsque Shinichi arriva dans la cuisine et vint se planter devant elle. Elle eut l'impression qu'elle avait fait une connerie. Elle se demanda vite quoi, quand il lui dit il faut qu'on parle. Et si c'était lui qui avait fait une connerie ? Peu probable, sinon il n'aurait pas eut ce ton autoritaire. Elle réfléchit puis compris. Il ne devait pas être très content qu'elle ne l'ai pas mis au courant de sa relation avec Elias. en temps que père de Yûsuke il était normal qu'il ne soit pas des plus heureux.

"Euh oui..."

Elle chercha un instant les mots, elle devait lui expliquer que quoi qu'il arrive il serait toujours le père de Yûsuke, qu'Elias n'avait pas l'intention de prendre sa place, et que... qu'ils voulaient être une famille, qu'elle voulait être heureuse avec lui. Qu'elle savait que c'était compliqué pour les enfants. Que ce ne serait pas forcément toujours facile mais qu'elle voulait être avec lui plus que tout. Elle voulait vire aux côtés d'Elias, et le ferait tant que cela ne ferait pas mal aux enfants.

"Je... Euh... Je... Enfin tu as du t'en rendre compte... Euh..."*

Elle ene trouvait pas les mots, et pourtant elle était fière de ce qu'elle allait dire, elle n'avait pas honte de sa relation avec Elias et aurait désapprouvé que quelqu'un l'ai à sa place ; pourtant elle cherchait les mots. Elle voulait être la plus délicate possible pour ne pas se disputer avec le professeur.

"Elias et moi, nous sommes ensemble. Je pense que tout comme moi tu ne pensais pas que ça arriverais un jour mais... mais voilà c'est fait... Il ne prendra pas ta place dans le coeur de Yû-chan... Mais... Mais nous voulons être une famille. Pardon... Je... Je sais que j'aurais du t'en parler... Je sais que tu peux le prendre mal mais... Mais je l'aime et je veux... Je veux que nous vivions tous ensemble... Que..."

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Shinichi n'était pas content. Oh, il n'était pas furieux, même pas triste, juste... En fait il ne savait pas ce qu'il avait. Dans sa tête il était bien clair que Tamako et lui, c'était fini. Et d'ailleurs, il était bien dans cette vie de célibataire, il y était habitué, il travaillait, il voyait son fils, essayant de ne pas penser au reste.
Mais là, les voir ensemble, ça lui avait fait une sorte d'électrochoc. Bien sûr, au fond de lui, quand il réfléchirait posément à la situation, il serait heureux pour eux, parce qu'après tout ils le méritaient...
En fait il avait peur. Peur qu'elle parte, de ne plus pouvoir être de la famille, d'être exclu encore une fois. Car oui, il tenait à Tamako, à Yûsuke et à Saiyuki aussi et même s'il n'était plus lié avec la jeune femme, il savait qu'il pouvait passer quand il le voulait et surtout, il était au courant de tout ce qui se passait.
Quelque chose s'était brisé, il ne comprenait pas pourquoi il avait dû venir pour savoir... Il ne comprenait presque pas pourquoi le jeune homme avait été choisi, mais là c'était de la jalousie, il était jaloux de ce bonheur. Cela aurait pu être le sien, mais Shinichi n'avait pas su agir. Pour la première fois depuis assez longtemps, il se sentait seul, inutile.

Elias avait l'air de quelqu'un de bien... Enfin, il était étrange et perdu, selon Shinichi, mais il ne le connaissait pas assez pour essayer de lui parler, de le comprendre pour être sûr qu'il puisse être un bon... Enfin il avait pensé un bon père... Mais non, c'était lui le père de Yûsuke...
Il fallait qu'il parle à Tamako, Elias dut le comprendre car il le laissa y aller.
Alors le directeur se retrouva face à la jeune femme. Il l'observa et lui demanda s'ils pouvaient parler.
Bon, ça avait l'air idiot et précipité de sa part, lui qui d'habitude était si calme. Tamako sembla d'ailleurs embêtée de sa phrase, les joues du directeur s'empourprèrent. Était-il idiot de venir lui parler ainsi alors que tout semblait clair ?

Mais les explications vinrent, Shinichi eut envie de s'excuser, mais trop tard, alors il l'écouta... Elle semblait heureuse non ? La voir heureuse suffisait... Il lui prit la main, lui sourit, même si c'était un peu forcé.

« Je te souhaite tout le bonheur possible, j'espère juste ne pas perdre ma place et que ça reste comme avant, mais avec Elias en plus. »

Oui, il avait surtout peur de ça, de ne plus être de la famille et d'être définitivement seul.

« Et puis... N'oublies pas que je serai toujours là, je peux vous aider en quoique ce soit. »

Shinichi avait réussi à se comporter en l'adulte qu'il avait toujours été face à Tamako malgré ce qu'il se passait dans sa tête.

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Elias écoutait l'histoire avec un sourire, Nath tendait les figurines à Yûsuke, puis se mit à grimper sur le canapé, rejoignant Saiyuki et Elias. Celui-ci lui sourit et la tint contre lui, ses genoux servant de siège pour les deux petites filles. Yûsuke finit son histoire et au final, la princesse préférait rester seule avec un gros chat plutôt que d'être avec les princes parce qu'ils étaient tous trop idiots.
Yûsuke se mit ensuite à détruire le château de légo et les filles le rejoignirent et s'en donnèrent à cœur joie.

» Tamako, ma belle, sont des mots...